Les principes de données de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) constituent une base pour réaffirmer continuellement la confiance dans les informations et les données probantes de l’OMS sur la santé publique.
Les cinq principes sont conçus pour fournir un cadre de gouvernance des données pour l’OMS. Les principes sont principalement destinés à être utilisés par le personnel de l’OMS dans toutes les parties de l’Organisation afin d’aider à définir les valeurs et les normes qui régissent la manière dont les données qui circulent à destination, à travers et hors de l’OMS sont collectées, traitées, partagées et utilisées. Ces principes sont rendus publics afin qu’ils puissent être utilisés et mentionnés par les États Membres et les acteurs non étatiques collaborant avec l’OMS.
Les principes de l’OMS en matière de données reposent sur un processus de consultation interne auquel participent le personnel chargé de la collecte des données du Siège et des bureaux régionaux de l’OMS, qui a compilé et analysé les principes et les meilleures pratiques en matière de données. Les principes ont été examinés en consultation avec des experts externes, convoqués par l’OMS, en mai-juin 2020.
L’OMS met tout en œuvre pour publier les données et les partager lorsqu’il est sûr et éthique de le faire. Sauf justification légitime du contraire, l’OMS doit rendre les données ouvertes et accessibles au public conformément au fait que les données sont un bien public.
Ce principe s’applique également aux données telles que l’enregistrement des faits d’état civil, les données d’enquête et les résultats d’estimations et de recherches, ainsi qu’aux situations dans lesquelles des données ont été partagées avec l’OMS par des entités non-membres (y compris des producteurs de données du secteur privé) qui collaborent avec l’OMS sur des projets communs.
L’OMS doit:
L’OMS maintient la confiance placée en elle par les États Membres lorsque l’Organisation traite des données que les États Membres ont partagées avec elle et placées sous le contrôle de l’OMS.
L’OMS doit:
L’OMS soutient les activités de renforcement des capacités des États Membres, en visant la durabilité et le partage des meilleures pratiques partout où cela est possible – en particulier pour le développement d’une bonne gouvernance des données, de systèmes d’information sur la gestion de la santé, de statistiques de santé publique, de science des données liées à la santé et d’innovation en matière de données sanitaires.
L’OMS doit:
L’OMS veillera à ce que toutes les données mises à sa disposition soient traitées, conservées, analysées, diffusées et utilisées conformément aux normes internationales et aux meilleures pratiques en matière de gestion des données sanitaires. Cela comprend toutes les normes et directives pertinentes des Nations Unies en matière de gouvernance des données qui s’appliquent à l’OMS conformément à son mandat, y compris les normes mentionnées dans le préambule.
L’OMS veille à ce que toutes les données qu’elle produit répondent systématiquement à des normes élevées, qu’elles comprennent des pistes d’audit transparentes et des années de référence communes, qu’elles soient actualisées, exactes, comparables et (lorsque cela est techniquement et juridiquement possible) accessibles.
L’OMS doit:
L’OMS aidera les États Membres à combler les lacunes dans les données de santé publique, en utilisant la collecte de données empiriques et des méthodes de modélisation prédictives, transparentes et cohérentes dont la validité a été prouvée.
L’OMS doit:
L’OMS s’est engagée à renforcer l’écosystème mondial des données de santé publique. Cela comprend le renforcement des capacités internes de gouvernance des données. Les principes de données de l’OMS servent de fondement aux politiques, plans et programmes relatifs aux données.
En 2018, l’OMS a créé la Division des données, de l’analyse et de la livraison pour l’impact (DDI), qui promeut les données en tant qu’atout stratégique. En 2020, l’OMS a renforcé sa coordination et sa gouvernance des données en instituant un système interne de gouvernance des données à deux niveaux avec: un Comité stratégique de gouvernance des données, présidé par le Sous-Directeur général pour DDI et le Directeur général adjoint, et une structure fédérée fondée sur les opérations connue sous le nom de Data Hub and Spoke Collaborative, présidée par le Directeur de Data and Analytics (DNA).
Ce système de gouvernance à deux niveaux vise à promouvoir l’appropriation des questions de gouvernance des données en tant que domaine d’importance stratégique, ainsi qu’à accroître la responsabilité et l’efficacité et à rationaliser les processus et les systèmes de collecte, de stockage, d’analyse, de diffusion et d’utilisation des données de bout en bout. Au-delà des parties prenantes internes, l’OMS demandera également, selon les besoins, l’avis de groupes d’experts externes tels que le Groupe de référence sur les statistiques sanitaires et le Groupe externe d’experts sur le partage des données.
L'OMS garantit l'actualité, la fiabilité et la validité des mesures, garantissant la comparabilité des données et permettant au monde de suivre les tendances, les progrès et l'impact.